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Aruku 18 歩く十八 - 2024

Aruku 18 歩く十八, video documentation, soundwalk, Studio Kura, 102sec, 2024

FR

Aruku 18 歩く十八 a pour intention de capturer les signes de l’écoulement du temps dans les empreintes temporelles des milieux ruraux de la région de Itoshima, dans la préfecture de Fukuoka au Japon. S'inspirant du roman graphique L’homme qui marche de Jiro Taniguchi, ce projet de résidence s’est déployé au Studio Kura à travers une série de 18 marches et d’une approche multidisciplinaire impliquant des techniques de numérisation, de photographie, de captation vidéo, et d'enregistrement sonore.

À l'instar du protagoniste du roman de Taniguchi, j’ai entrepris quotidiennement de longues marches contemplatives, en m'inspirant du concept de dérive développé dans les années 1950 par les situationnistes, pour me laisser guider par les paysages et en capturer les nuances subtiles. À travers ces déambulations, j’ai cherché à figer dans le temps les traces et marqueurs temporaux des environnements ruraux, tels des fossiles témoignant de l’écoulement du temps, tout en intégrant une perspective et une démarche issue des sciences de la nature. Dans ce processus, il s'agit également de donner une légitimité à ce qui est délabré ou négligé, afin de lui permettre d'exister comme un point de départ, plutôt que comme une finalité.

Tout comme les fossiles dévoilent l'histoire géologique, les éléments visuels et sonores capturés à travers ce projet révèlent une histoire rurale nichée entre les rizières, les rares habitations, le bord de mer et l'industrie primaire de la région d'Itoshima. Ces traces agissent comme des témoins silencieux, révélant la profondeur temporelle et culturelle de ces paysages, et tissant un récit complexe des interactions entre nature et humanité.

Le matériel collecté au gré de mes marches quotidiennes culmine dans une installation multidisciplinaire qui retrace le voyage visuel et sonore entrepris au cours du mois de la résidence. Cette installation cherche à offrir une expérience sensorielle transcendant le récit linéaire traditionnel pour inviter les spectateurs à plonger dans les empreintes du temps laissées sur les paysages explorés. Aruku 18 歩く十八 propose une réflexion sur notre rapport à la temporalité et sur la marche comme moyen de se ralentir, invoquant un rapport plus intime avec le monde qui nous entoure.

La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l'appui financier du Conseils des arts du Canada

Conseil des arts du Canada
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Aruku 18 歩く十八, installation, Studio Kura, 2024

EN

Aruku 18 歩く十八 aims to capture the signs of the passage of time within temporal traces of rural landscapes of the Itoshima region, located in the Fukuoka prefecture, Japan. Inspired by Jiro Taniguchi's graphic novel The Walking Man, this residency project unfolded at Studio Kura through a series of 18 walks and a multidisciplinary approach involving scanning techniques, photography, video and sound recording.
 

In the fashion of Taniguchi's protagonist, I undertook daily contemplative walks, inspired by the concept of dérive, developed by the Situationist International during the 1950s, allowing myself to be guided by the landscapes and capture their subtle nuances. Through these drifts and meanders, I aspired to suspend the temporal traces and markers of rural environments, like relics offering a testimony to the passage of time, while incorporating a perspective and approach rooted within nature’s own transformation. This process also seeks to give legitimacy to that which is decaying or neglected, allowing it to exist as a new beginning rather than an endpoint.
 

In the same way that fossils reveal geological history, the visual and auditory elements collected throughout this project uncover a rural history nestled between rice paddy-fields, sparse dwellings, seashores, and the primary industrial scenery of the Itoshima region. They act as silent witnesses, revealing the temporal and cultural depth of these landscapes, and weaving a complex narrative of interactions between nature and humanity.
 

The material gathered during these daily walks culminates in a multidisciplinary installation that retraces the visual and auditory journey undertaken during this month in residency. The installation seeks to offer a sensory experience that transcends traditional linear storytelling, inviting viewers to immerse themselves in the temporal traces left on these explored landscapes. Aruku 18 歩く十八 reflects on our relationship with temporality and presents the act of walking as a means of slowing down, summoning a more intimate connection with the world around us.

The creation of this work was made possible with the financial support of the Canada Council for the Arts.

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